« Notre Dame de Paris, ô reine de douleur »

Pour rendre hommage; aux 200 pompiers qui ont sauvé les tours de notre cathédrale au péril de leurs vies, aux 2 000 compagnons artisans et professionnels mobilisés sur ce chantier d’exception ainsi qu’aux 340 000 donateurs particuliers (dont 232000 recensés par la fondation du Patrimoine) mais aussi aux donateurs « fortunés »; François Pinault, Bernard Arnault, Total Energies, le groupe L’Oréal et la famille Bettencourt, JC Decaux, BNP Paribas, Bouygues, Axa…, j’ai repris en titre celui du dernier livre de Sylvain Tesson, le Quasimodo des temps modernes de Notre Dame, qui a reversé la totalité des droits d’auteur de son ouvrage à la Fondation du patrimoine, pour participer à la reconstruction de l’ édifice.

Avant que sa toiture ne parte en fumée, Sylvain Tesson s’était ainsi hissé sur les hauteurs de Notre-Dame des centaines de fois. Depuis son adolescence, sa passion lui a fait courir les toits des villes, escalader les immeubles, les églises, les cathédrales jusqu’à leurs sommets, pour y passer des nuits entières. C’était avant qu’en 2014, ce goût pour ce genre d’escalade, qu’il juge depuis « peu recommandable », a bien failli lui coûter la vie. Depuis, le corps et le visage cabossés par ce grave accident, il renoue avec Notre Dame en empruntant des heures durant le circuit touristique d’ascension des tours, une sorte de communion avec la force de la cathédrale et le miracle chrétien du pardon.

On oubliera vite cette cérémonie de réouverture avec comme d’habitude tous ces politiques aux premiers rangs et ces touches de modernité assez mal choisies (les vêtements liturgiques de Jean-Charles de Castelbajac, un tabernacle en forme de cercueil, un nouvel autel assez réussi tout de même remplaçant l’ancien pourtant conservé qui sera lui mis en place dans la cathédrale de Bourges !!!). Pourquoi cette manie de remplacer l’existant par du nouveau, de toujours retirer plutôt que de restaurer ou d’ajouter, comme une manière déguisée d’amenuiser depuis des décennies l’influence de l’État en déposant ce qui relève des monuments historiques. On aura tout de même évité l’entreprise d’éradication progressive de l’œuvre de Viollet-le-Duc avec une nouvelle flèche à la « Norman Foster » et en espérant pouvoir encore sauver ses vitraux que certains s’obstinent à vouloir remplacer par des créations de l’artiste Claire Tabouret. Chacun appréciera.

Alors, place à la beauté originale retrouvée de Notre Dame de Paris en images.

Je me permets de partager avec vous le dernier article de la Fondation du patrimoine et les membres du bureau sont heureux de vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année tout en vous présentant avec un peu d’avance leurs meilleurs vœux pour 2025.

Patrick Daviot.

ARTICLE DE LA FONDATION DU PATRIMOINE

Le 8 décembre 2024, la cathédrale Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes, aux fidèles et aux visiteurs. Il y a pourtant 5 ans de cela, la pérennité de l’édifice était menacée à la suite du terrible incendie du 15 avril 2019. Pour la sauver, la sécuriser et la reconstruire à l’identique, le plus grand élan de générosité et dons de l’Histoire de France a été organisé. La Fondation du patrimoine remercie très chaleureusement les 236 000 donateurs qui lui ont fait confiance en lui accordant leur don.  Grâce à vos dons, Notre-Dame est sauvée et rouverte au public, 
nous avons donné un avenir à notre histoire !

Retour en images sur un chantier hors norme

Un échafaudage de 100 mètres de hauteur, un minutieux ballet de cordistes, 2 000 chênes taillés pour reconstituer la charpente à l’identique, 8 000 tuyaux d’orgue démontés et nettoyés, plus d’une centaine de vitraux déposés, restaurés et réinstallés, des savoir-faire retrouvés et transmis, des trouvailles archéologiques… Bravo aux 2 000 compagnons, artisans et professionnels mobilisés sur ce chantier d’exception.

Le soir même de l’incendie, les équipes de la Fondation du patrimoine se sont mobilisées en urgence pour lancer une collecte. Celle-ci permet de mobiliser des milliers de dons en seulement quelques jours. La Fondation signe une convention avec l’État pour garantir le respect des intentions des donateurs et sécuriser le versement des fonds sur le seul périmètre de la reconstruction à l’identique de la cathédrale. 98 % des donateurs de la Fondation du patrimoine pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris sont des particuliers. Ce sont ces dons qui ont été versés dès août 2019 pour assurer la sécurisation de la cathédrale.

Un immense merci.

La Fondation du patrimoine adresse tous ses remerciements à tous ceux qui se sont mobilisés à ses côtés pour reconstruire Notre-Dame de Paris : 232 000 donateurs particuliers, 257 collectivités territoriales et 3 749 entreprises, parmi lesquelles Apple, Arkema, les mutuelles AXA, le Groupe BPCE avec Banque Populaire, Caisse d’Epargne,Natixis et Banque Palatine, la famille Decaux, FDJ, French Heritage Society, la famille Peugeot, PMU – France Galop – Le Trot, Safran, Sanofi, Lily Safra & the Fondation Edmond J. Safra, SLB, la Société Générale, Stellantis, Suez, la Fondation TotalEnergies.

Merci à l’écrivain Sylvain Tesson qui a reversé les droits d’auteur de son ouvrage “Notre-Dame de Paris Ô Reine de Douleur” à la Fondation du patrimoine, pour participer à la reconstruction de la cathédrale.

Merci à la Monnaie de Paris et Universal Music qui ont permis de diversifier les sources de financement à travers des produits partages.

Merci à Google, Facebook et Amazon qui ont relayé l’appel aux dons, ainsi qu’à Publicis et Médiatransports pour sa diffusion à travers 300 gares, métros, centres commerciaux, stations-services et abribus à travers la France.

L’ensemble de ces mobilisations a permis de récolter 225 millions d’euros et ainsi sauver et reconstruire Notre-Dame de Paris.

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